ENTRE VOUS ET NOUS

 

Dans cette rubrique à votre attention, un texte, (un conte, une histoire, un poème, une spontanéité) juste pour vous faire partager nos aspirations, nos envies, nos émotions, nos vagabondages, sans prétention aucune, uniquement pour le bonheur de nos plumes en liberté.

 

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Au plaisir de vous lire, à la joie de vous rencontrer.

Bien sincèrement, 

 

AUX TOURS DES LIVRES.

 



 

COEUR D'UN MATIN

 

Restait sur son visage,

 

Les plis d'une longue nuit,

 

Dans ses yeux, ciel d'azur,

 

Aux éclats si purs,

 

Luisait un reste de folie,

 

Son sourire étiré,

 

Lèvres carminées,

 

Source fraîche où s'abreuver,

 

M'invitait à m'épancher,

 

 

 

Bonheur était son visage,

 

Son sourire un beau rivage,

 

Auquel moi le naufragé,

 

Je voulais m'ancrer,

 

Port gracile, anse parfumée,

 

Havre aux eaux apaisées.

 

 

 

DPOIRIER AVRIL 2020.

 

 

 

 

 

Concerto pour ÉRATO

 

(Ce soir, ou est-ce cette nuit, un souffle m'enserre, mais pourquoi ce frisson ?)

 

 

 

Écoutez les notes du saxo

 

Venez contre lui danser,

 

C’est votre tango

 

Celui d’Érato,

 

Écoutez les airs venus de Rio

 

S’élevant dans la nuit

 

Pour vous et lui

 

Pour des amants enfuis

 

Dans Janeiro

 

Un monde nouveau

 

Celui où l’amour luit.

 

Dans son ciel d’azur

 

Le petit nuage blanc

 

Emporte doucement

 

Des cœurs d’amants

 

 

 

Expire bandonéon,

 

Respire accordéon,

 

C'est le tango

 

Pour Érato.

 

Jupe fendue,

 

Jambe tendue,

 

Invite belle inconnue,

 

Corps serrés,

 

Pas rythmés,

 

Lèvres frôlées,

 

Souffles symbioses,

 

Parfums osmoses

 

Regards bleu-azur marron-noir ; électrosmose

 

Chantent le fonds de leur âme

 

Ô délicieux cœurs en flammes

 

C'est un tango

 

Pour Érato

 

 

 

DPOIRIER février 2021

 

JE SUIS

 

 

 

Je suis un trouvère errant

 

Battant les chemins

 

Mes mots dans mon sac à dos

 

Mon bourdon de marche : ma philo,

 

Plein d’entrain

 

Je sème le bon grain

 

Le levain de demain,

 

Je suis un trouvère errant,

 

 

 

Les uns se gaussent

 

Les autres imitent le coq

 

Quand ma voix se hausse

 

Et leur dit : « Paons, gallinacés poudrés,

 

Vos ongles sont ergots

 

Mes pauvres ‘chante jau’

 

Votre cœur un roc,

 

Vos yeux fermés

 

Point vous ne voyez

 

Votre fin bientôt,

 

 

 

Je ne suis rien qu’un petit chemin

 

Une petite voie

 

Pour d’autres voies,

 

Je sème mes mots

 

Et ma philo

 

Pour d’autres chemins,

 

 

 

Mes échos se perdent sur les routins,

 

Que m’importe je suis serein

 

Avec mes mots idiots

 

Et ma philo bistro

 

Je suis un trouvère errant

 

À la liberté jamais emprisonnée

 

J’aime trop chanter

 

Quel que soit le temps

 

Suis trouvère errant.

 

 

 

DPOIRIER Décembre 2020.

 

‘Mon petit ruisseau ‘

 

 

 

Je suis un petit ruisseau

 

Sinuant au bas du hameau

 

Depuis si longtemps

 

J’en ai oublié le temps,

 

 

 

Au bord de mes rives, trop entendu

 

De serments bien souvent non tenus,

 

En bas du hameau

 

Je suis un petit ruiseau,

 

 

 

Dans la fraîcheur des soirs d’été

 

Vos vêtements délaissés

 

Je vois et entends

 

Vous les amants,

 

 

 

Je suis un petit ruisseau

 

En bas du hameau,

 

Je sais tout de là-haut

 

Dont je ne dis aucun mot,

 

Le fil de mon eau

 

Après les trémolos

 

Charrie les sanglots,

 

Je suis un petit ruisseau

 

Au bas du hameau,

 

 

 

 

 

Mon cours entrain

 

Chasse tous les chagrins

 

Et mes clapotis

 

De nouveau rient,

 

Je suis la joie

 

Courez avec moi,

 

Je suis la liesse

 

Chantez hardiesse,

 

 

 

Je suis un petit ruisseau

 

En bas du hameau,

 

Serpentant au pied du côteau

 

Les ragots fuiyant

 

Les amants aimant,

 

 

 

Je suis un petit ruisseau

 

Au bas du hameau,

 

Je file chantant

 

Au gré du temps,

 

Je suis tourbillon

 

Je suis passion,

 

 

 

Je suis un petit ruisseau

 

Au bas du hameau

 

Parfois nuage

 

Souvent mirage,

 

Je cours, au bas de mon côteau

 

Depuis si longtemps

 

J’en ai oublié le temps,

 

Je suis un tout petit ruisseau

 

Salut ô mon beau lavoir

 

Que de choses tu dois savoir,

 

 

 

Didier POIRIER Février 2021.

 

(En regardant la Boivre).

 

 

 

 


 

AUTOMNE

 

Automne empressé

 

Tu t'effeuilles

 

De ta parure dorée

 

Créant sentes moirées,

 

Griffes sans feuilles

 

Arbre dévêtu

 

Où vas-tu

 

Ainsi si nu ?

 

Dans l'hiver et le froid ?

 

‘Au printemps reviendrois

 

Attends-moi'.

 

 

COULEURS D’AUTOMNE

 

Les branches tendaient leurs feuilles mordorées et griffaient le cérulé d'un ciel déclinant ; puis, une à une dans un grand silence elles tourbillonnaient avant de se poser, avec la délicatesse de qui tire sa révérence, en un dernier souffle sur le sol tapissé en déclamant : 'au printemps prochain'.

 

En forêt, je suis allé,

 

Ma muse ai emmenée

 

Elle riait à la liberté,

 

Elle aimait tant s'épancher.

 

D'un naturel taquin

 

Ses rimes sur le chemin

 

D'un ton badin

 

Foulaient d'autres lointains.

 

Mutine, mutine,

 

Butine, butine.

 

Il avait beaucoup de printemps,
Elle peu d'automnes,
Il sentait le poids des ans,
Elle, le parfum lilas,
Il lui parlait de Cercamon,
Elle riait aux éclats,
La couleur mordorée le paraît,
De son vert été, elle se déshabillait,
Sur un sentier d'or
Elle l'entraînait,
Elle Aliénor :
Il s'enivrait.

 

DPOIRIER Septembre 2020